Plastiscines - Concert L' Elysée Montmartre (Paris) 2006

Plastiscines - Interview 2007

Plastiscines - La Fête de L'Huma 2008

Plastiscines - Concert L' Antipode (Rennes) 2010

Plastiscines - Festival Au Pont du Rock 2010

Plastiscines - Festival Les Muzik' Elles 2010

Plastiscines - Concert La Cigale (Paris) 2010




Interview

Plastiscines - Interview - Pierre Derensy


Issues du revival rock yé-yé des sixties et de la scène remuante parisienne, ces 4 jeunes filles qui ne sont nées que dans les années 80, nous offrent des chansons pop fulgurantes, et sans complexe d’aller titiller les pieds de fantômes mythiques. Sans chercher à retrouver un son mais plutôt à en créer un nouveau qui aurait des empreintes anthropométriques de chez les plus grands d’avant et de maintenant. Artistes babies peut être mais comme le whisky, c’est en cumulant les verres que l’on trouve l’ivresse.

Pierre :
Qui sont les Plastiscines ?
Plastiscines :
On s’est connu dans la même classe en seconde, des amies de lycée. Louise, nous l’avons rencontrée plus tard à un concert des Libertines. On n’a donc monté le groupe qu’avec des filles mais ce n’était pas forcément voulu au départ.
Pierre :
Avant même d’être ensemble, vous aviez toutes une idée de ce qu’était la musique que vous aimeriez faire ?
Plastiscines :
On voulait toutes faire du rock. Reproduire l’énergie qu’on voyait dans des groupes comme les Libertines, les Strokes. Après on a trouvé notre propre son en jouant et en composant nos morceaux.
Pierre :
C’est quoi ce vinyle interdit à la vente ?
Plastiscines :
C’était un 45 tour promo, distribué à la fin des concerts.
Pierre :
C’était l’époque insouciante ?
Plastiscines :
Mais encore maintenant !
Pierre :
Mais il y a quand même plus de pression maintenant ?
Plastiscines :
Oui, au début c’était une période de découverte, maintenant il faut assurer.
Pierre :
Quand Virgin vous propose de faire un disque : la règle du jeu c’est quoi ?
Plastiscines :
On a rencontré Maxime Schmitt notre producteur au début du groupe il y a 2 ans. Il venait nous voir en répétition à Saint Cyr. On parlait musique, il nous dirigeait dans nos compositions, dans une démarche amicale. On s’est très bien entendu et il avait envie de se remettre à la musique, de nous produire, une chose entraînant une autre, on a signé chez Virgin.
Pierre :
Quel est votre rapport avec Maxime Schmitt : il est très papa poule avec vous ?
Plastiscines :
Au delà du travail il nous materne. Il nous apprend beaucoup de chose dans la musique avec Kratftwerk, Dutronc. Savoir les pièges à éviter. Du coup il nous guide vachement.
Pierre :
Qu’est ce que vous pouvez répondre à ceux qui vont fatalement dire que vous êtes le groupe d’un producteur ?
Plastiscines :
Vous savez, on se connaissait avant de le rencontrer. Il nous guide en répétition, dans la construction des morceaux mais après il n’a jamais touché à nos chansons. Dans la construction de l’album, cela va de titres composés à 17 ans jusqu’à aujourd’hui. Les chansons existaient avant de rencontrer Maxime. Il ne nous a jamais dit comment nous habiller. En France les gens sont très critiques. Ce que je ne comprends pas c’est que les gens achètent de la merde sortie de la Star-Academy et ne comprennent pas une démarche différente ou la descende.
Pierre :
On dit de vous que vous sortez des singles et que vous les regroupez sur un album mais pour moi votre disque à une thématique rétro très forte ?
Plastiscines :
Ca fait peut être vintage, l’idée des années 60.
Pierre :
Vous êtes à contre courant d’une chanson française cérébrale ?
Plastiscines :
Oui mais c’est ce qu’on recherche. C’est ce que nous voulions. C’est pour ça que nous avons enregistré l’album rapidement et aussi tôt. Nous voulions garder la naïveté, la spontanéité et la fraîcheur de la fin de l’adolescence.
Pierre :
Les anglo-saxons ont déjà beaucoup de groupes jeunes et rock n’roll, alors qu’ici en France cela semble nouveau, surtout quand on parle de filles ?
Plastiscines :
Ils ont toujours été en avance sur le rock… c’est peut être dans leur culture. Tous les enfants là bas prennent des cours de musique et sont capables de monter des groupes à 12 ans. L’esprit de groupe est beaucoup moins important en France.
Pierre :
Vous savez que vous allez vous faire des inimités avec les quadra défenseur du temple ?
Plastiscines :
Sûrement. Ca étonne les gens, cela surprend et on cherche à nous descendre. On se dit que ce n’est pas normal qu’à 19 ans nous ayons notre chance. Il y avait un commentaire où un mec voulait nous brûler. C’est de la haine pure et dure. Dans les critiques il y a une part de jalousie. Certains même sans nous connaître. Juste parce qu’on est des filles. Ceux qui font ça depuis 10 ans avec un niveau de guitare supérieure au notre et qui galère, ça doit les énerver. On doit être formatées par la maison de disque, des filles naïves sous la coupe d’un méchant producteur. En plus nous ne sommes pas trash dans notre manière de s’habiller, on est clean, donc les gens s’imaginent que nous sommes des petites bourgeoises de 20 ans qui sont là car c’est la mode.
Pierre :
Vous êtes quand même dans l’air du temps ?
Plastiscines :
Oui mais c’est la mode du moment et nous n’avons pas cherché à coller à ça. Au lycée, tout le monde nous regardait de travers car on mettait des pantalons slim avec des santiags et c’était bizarre. Alors que maintenant tout le monde s’habille comme ça.
Pierre :
Vous arrivez à concilier vos vies de jeunes femmes et d’artistes ?
Plastiscines :
Pour l’instant c’est un peu tout pour la musique. On n’a pas trop le temps de penser à autre chose.