Interview

Evergrey - Interview - Adam Barthonnet


Après Andromeda, c'est un autre groupe suédois (Evergrey) qui nous recoit pour une interview à l'occasion de la sortie de leur sixième album 'Monday Morning Apocalypse'. Cet opus a été produit par Sanken Sandquist et Stefan Glaumann (Rammstein, Def Leppard, fève Jovi). Ils sont actuellement en tournée et seront à l'affiche de nombreux festivals européens. Merci à Anthony Beauvois pour la traduction.

Adam :
Pouvez-vous m’expliquer comment le groupe était né, sa création et comment vous vous êtes rencontrés ?
Henrik Danhage :
Le groupe a commencé vers 96, je crois, avec Tom [S. Englund] et son vieil ami Dan Bronell, qui jouait de la guitare, à l’époque, et tous les deux avaient joué dans d’autres groupes de death métal avant, mais ils voulaient quelque chose de plus mélodique et, plus atmosphérique en fait, alors, ils ont commencé en se servant de cette musique à la limite de death métal, mais en la rendant plus mélodique. , alors Tom a commencé à chanter et c’est comme ça que le groupe a démarré.
Adam :
Pour votre nouvel album, comment avez-vous perçu la différence du nouvel album, je veux dire, est-ce qu’il est vraiment différent des précédents ?
Henrik Danhage :
On l’a fait très vite, je crois qu’on a mis quelque chose comme 6 ou 8 semaines pour écrire toutes les chansons, ensuite on a été en studio pendant 6 semaines, ce qui est vraiment vraiment vraiment rapide pour Evergrey. . Donc c’était très cool parce que ça nous a paru très frais, cependant, à l’époque. Sur l’album précédent, The Inner Circle, quand on vient de passer 4 mois à bosser sur une chanson, ça ne semble plus aussi frais. Alors, c’était tout simplement une bonne bouffée d’air frais qui arrivait, en fait. Ensuite le producteur est arrivé, alors un nouveau truc s’est encore produit, on allait recommencer avec les chansons. On a eu cette impression de fraîcheur tout du long.
Adam :
Quand vous dites « frais », vous voulez dire, est-ce que vous avez été inspiré par la société d’aujourd’hui, ou … ?
Henrik Danhage :
Non, non. Je n’ai jamais pensé à ça. Je veux dire, je m’assois et je joue de la guitare et quand j’arrive à faire un truc bien, j’essaie de le jouer. Un bon riff doit être bon au point qu’on ne l’oublie pas. Parce que si je ne me peux même pas me rappeler de mon propre riff, il y a de fortes chances pour que les gens ne s’en souviennent pas non plus, la première fois qu’ils l’entendent. Alors en fait, c’est un peu ça qu’on fait, on s’assied, dans une voiture ou ailleurs, en fredonnant quelque chose, ou bien… Et là, tout de suite, on sent qu’il faut qu’on écrive ça, quoi. Alors, non, comme je l’ai dit, c’est pas « hum, je vais m’inspirer de tel truc », ça se passe pas comme ça.
Adam :
Est-ce que vous avez été inspiré par d’autres groupes, je veux dire, quel genre de groupes influencent votre style… Cette mélodie et cet acoustique dans Closure, comment vous le créez…
Henrik Danhage :
Je pense que c’était la même chose que Jonas… Tu es assis chez toi, ou quelque chose comme ça, et tu as commencé à jouer, et tu as trouvé un ou deux accords que tu aimes vraiment. Parce que, malgré tout, c’est de la musique qu’on fait, c’est pas comme si, on est pas en train de construire une machine à remonter le temps ou de chercher un remède contre le cancer, c’est juste du rock’n’roll. Je pense vraiment que si on commence à réfléchir trop, avant même d’avoir son instrument dans les mains et de commencer à jouer, on perd tout le truc. Alors, c’était la même chose parce qu’une fois qu’il avait terminé le sien, la partie piano. Je pense que c’est très différent d’une fois sur l’autre. C’est pas un format du genre, « Si on fait comme ça, ça va marcher », c’est pas comme ça que ça marche. Mais tout t’inspire, mais je ne pense à rien de précis.
Adam :
En quelques mots, comment pouvez-vous résumer l’esprit du groupe ?
Henrik Danhage :
Si je ne disais qu’un seul mot, ce serait « qualité ». Peu importe si on joue un riff difficile, on le fait très bien, et on se débrouille tous si bien dans ce qu’on fait que je peux jouer quelque chose tout seul, et les gens seront émus par ça, ou Richard [Zander] peut jouer juste une courte mélodie sur son grand piano et les gens auront les larmes aux yeux. Alors, ça revient toujours à la qualité, je dirais.
Adam :
Juste pour transmettre vos émotions ?
Henrik Danhage :
Oui. Ça passe à travers les instruments, et la voix de Tom, et ses paroles. Et je pense que tout se rapporte à, on est tous très exigeants avec nous-mêmes, ça doit être parfait, du moment que le sentiment doit être parfait. C’est pas trop important si une ligne de chant est un peu « hou » (son d’expiration aiguë), ou une respiration, ou autre chose… si tous les autres éléments… c’est là, tu vois. Mais il faut que ce soit parfait.
Adam :
Avant Evergrey, est-ce que vous avez participé à d’autres groupes, ou bien…
Henrik Danhage :
Alors, je n’ai jamais été un de ces gars qui se baladent d’un groupe à l’autre… Et ce n’est pas une mauvaise chose de faire ça, parce que j’ai toujours apprécié de trouver des gens avec qui j’aimais être, et avec qui je pouvais jouer. Et le groupe dans lequel je jouais avant Evergrey jouait une sorte de pantera plus hard…
Adam :
Je crois que c’est tout…
Henrik Danhage :
Très bien, cool.
Adam :
Désolé, je suis seulement un débutant. C’était seulement ma troisième interview.
Henrik Danhage :
Pas de problème, c’était bien.