Chronique Album

Mick est Tout Seul - Chronique Album "Les Chansons Perdues" - Pierre Derensy


Que ce soit au cinéma (Star-Wars, Batman), dans la bande-dessinée (Black et Mortimer) le « Prequel » ou « antépisode » est un moyen de revenir en arrière, de connaître le fin mot de l’histoire par un flash-back., raconter le début après la fin.

Dans le nouvel album de Mickael Furnon, et de par l’analyse des photos du livret, il y a un peu de ça. Cet album est une ode au bon souvenir des jours tranquilles de son enfance.

Seul sans son groupe, Mick repart comme à ses débuts : un mais indivisible de l’univers qu’il a construit en communauté. Ces nouvelles chansons imaginées pour faire une suite à « Matador » et à sa tournée triomphale ont finalement finies dans un projet solo car ces titres égoïstes étaient trop personnels pour en faire porter la responsabilité à un collectif.

Comme un journal intime, les 14 clichés furent élaborés de manière artisanale à la maison en imaginant seul les arrangements, en jouant seul des instruments sous la base d’une simple guitare et d’une rythmique chiche.

En faisant resplendir son adolescence, Mickey 1D délaisse l’épreuve sociale qui fait le charme de l’adulte responsable pour devenir plus sentimental. Nostalgique peut être (‘Où sont passés les Rêves’), lucide toujours (‘L’invitation au Mal’), rempli de spleen (‘Les Hommes se Cachent pour Pleurer’) mais déjà ou encore serviable (‘Si tu Tombes’) comme lorsque quelqu’un se remémore des moments finis. De l’homme utopiste qui pointe la cime de l’arbre à l’enfant qui considère de par sa taille d’abord les racines, il n’y a qu’un disque, une manière de voir la même chose sous un angle différent.