Chronique Album

Dumas - Chronique Album "Fixer le Temps" - Pierre Derensy


Estimé comme une figure de la scène québécoise depuis 2001, Dumas débarque en France auréolé d’une belle réputation. Jusqu’à présent, dans ce lointain cousinage il y avait les bons et les méchants. La variété ou l’underground. Distinctement, la privilégiée des comédies musicales prenait un temps d’avance ici sur le chanteur au charisme incroyable mais restant sur des succès plus critiques que public. Bref, Pierre Lapointe n’aurait jamais fait de petits avec Céline Dion. Dumas lui a peut être cette chance extraordinaire de compacter cette double personnalité en lui.

« Fixer le Temps » et ses 12 chansons aériennes pourraient amener l’auditeur à prendre Dumas pour le fils de Brian Wilson via « Sur Tes Lèvres ». La filiation avec Alexandre est beaucoup moins évidente. La plume est ici classique, pas romanesque pour un dollar canadien. L’on comprend vite que sur ce disque Dumas est un auteur-compositeur-interprète qui coince ‘ordinairement’ de la plume pour prendre du plaisir (et en provoquer) avec les 2 autres catégories de sa panoplie.

Et quand j’évoquais plus haut le coté « aérien » du garçon, je soulignais aussi dans cet album la multiplication des thématiques sur le ciel, le départ, l’envol, les satellites, l’apesanteur. Ce qui nous amène à entendre des mélodies mi rock, mi pop. Avec une variété de guitares, des ambiances sous flocons hivernales, quelques postes frontières british, bref Dumas se distingue de la masse sans atteindre des sommets. Prometteur.

Un garçon qui enflamme les foules en concert selon la formule établie et qui peut s’aider dorénavant d’une carte de visite plutôt jolie.